-1-
Le monde recule !!
Il recule !!
Traînant les jours d'un cheveu
Les faisant s'écrouler !!
Marchant sur leurs pages blanches
Et se cachant comme un aveugle perdu.
-2-
Ni les mères ne serrent leurs bébés dans leurs bras
Ni les pères ne travaillent ni ne ramassent
Et l'enfant qui déteste son école
Son cartable
La poussière fait des vagues !!
-3-
.. Ce gouverneur qui est monté sur le trône
Et nous a impressionnés par ses promesses :
- Je ferai de mon pays un conte.
Je couvrirai le besoin d'un couvre-lit blanc.
Je mettrai du pain dans la bouche des gens.
Il a trahi son pays,
Trahi le peuple
Qui s'est épuisé
Et n'a jamais laissé sa terre voir ce qu'il avait.
-4-
.. Les auteurs dont les lettres
Devraient éclairer les ténèbres du jour,
Ils vendaient leurs lettres au noir
Ne craignaient pas la malédiction des générations futures
Surgissant de l'histoire
La générosité n'avait jamais goûté.
-5-
.. Et le serviteur de l'autel
Qui décida d'entrer au paradis
Souillé ses mains du sang de l'argent
Souillé son esprit de la luxure de son corps.
De sa bouche sortent des serpents
Éclaboussant de leurs poisons les coupes des assoiffés
Qui s'arrosaient de l'eau de ses paroles.
-6-
.. Les fleurs qui aimaient leur prairie
S'étaient recouvertes de sa terre
Et commencèrent à croître et à se propager
Haïssaient leur prairie
Et détestaient son herbe
-7-
.. Et la mer qui, depuis la création du Verbe,
Laissait ses poissons aller et venir à leur guise
Dans son eau verdâtre et frémissante
Et sur les montagnes des vagues libres,
Commençait à les exposer sur la plage
Pour les vendre au premier pêcheur
Pendant des mensonges à son hameçon.
-8-
Le monde recule
Et nous effaçons ses routes
Nous applaudissons quand il tombe
La goutte qui nous fait souffrir
Nous fait nous frotter les mains et pleurer
Ne sachant pas comment l'insulter !
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