-1-
J'aimerais m'amuser avec tes yeux
Plus purs que le vin,
Plus fins qu'un diamant enfoui dans son puits
Et avec un pinceau magique,
Je voudrais dessiner mes soupirs
Et les accrocher sur des chemins
Qui ne s'effacent jamais de tes pieds.
-2-
J'aimerais te brûler mon encens
Et à ton épingle à cheveux, ma fleur de vie
Cueillie dans un verger de boon
Qui pendait autour de toi.
-3-
Toi, plus charmante qu'une oasis,
Plus vivifiante que les gouttes d'eau
Et plus clémente que l'ombre du palmier
Dans un désert envieux de la lumière
L'éclat de tes yeux.
-4-
Quand l'oiseau de la forêt m'entendit
Chanter une chanson folklorique à ton nom,
Ils se disputèrent avec moi,
Parce qu'ils ne pouvaient l'apprendre par cœur
Et la verser dans tes oreilles.
-5-
Toi, le réconfort de mon corps et de mes pensées.
Dans les moments de chagrin, tu endurcis ma vie
Et me laisses tomber sur tes chemins
Comme les orphelins
Qui sentent l'odeur de leur mère
Dans le pli de ta robe
Et tu t'es réjoui et enchanté
Quand ils accouraient vers toi avec joie.
-6-
Cache-moi dans ton sein, cache-moi.
J'ai vieilli et je ne connais toujours pas
Le secret du tourment dans ta poitrine,
Le regard qui cache des choses
Et les tremblements dans tes mains.
-7-
Laisse-moi me cacher dans tes cheveux
Et me cacher de mes soupçons,
M'appuyer sur ton épaule
Imitant ces étoiles caressées
Appuyé sur mes épaules de montagnes.
-8-
Dessine-moi comme ton prince charmant,
Fortifie-moi de ton bouclier
Pour riposter aux coups
Et éloigner de mon peuple le cauchemar de l'oppression
Et irradier les nuits avec mon épée.
-9-
Quel est le but de ma vie ?
Et tu es au-delà de mon bras tendu,
Plus dur que mes rêves
Qui ont vieilli entre les pages de mon imagination.
-10-
Laisse-moi m'accrocher à toi
À mes tresses flottantes
Comme le bébé qui désire faire de la balançoire
Et craint les rafales
Les nuages qui pourraient l'atteindre
Chaque fois qu'il se balance haut.
-11-
Ô, toi plus grand qu'un mot prononcé
Quand nous errions,
Comptant les enfants,
Courant avec eux
Pour les cacher aux yeux du chien traître.
-12-
Ô, toi les larmes de tendresse,
Le battement de cœur d'un père
Attendant le retour de son fils.
Je t'ai aimé sans histoire,
Toi l'histoire de ma patrie,
Et l'écriture de la douleur
Qui m'a fait me détester !! -13-
Je t'ai aimée, fille de ma patrie,
Avec toutes tes souffrances,
Avec toutes les blessures
qu'ils ont incrustées sur tes poignets,
Sur ta poitrine,
Plus pures que tous les livres sacrés qu'ils ont lus.
Je t'ai aimée
Jusqu'à ce que tu deviennes la cérémonie de mariage
Que je ne laisserai jamais échapper à mon esprit.
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